Philippe Cognée, la peinture d’après


15 mars - 16 juillet 2023

Musée Bourdelle

Expositions


Acteur majeur de la peinture figurative, de renommée internationale, Philippe Cognée (né en 1957) œuvre depuis les années 1980 à des toiles reconnaissables entre toutes qui, réalisées à l’encaustique puis retravaillées au fer à repasser, engendrent des visions floues, comme tremblées – foules, supermarchés, objets prosaïques.  

 

L’exposition se déploiera dans l’extension conçue pour le Musée Bourdelle par Christian de Portzamparc en 1992. Le couloir accueillera quelques toiles anciennes attestant combien la saturation optique et le réinvestissement des toiles du passé hantent le travail de l’artiste depuis des années. Mille cents pièces réalisées par l’artiste à partir de feuilles des catalogues de la foire Art Basel seront présentées au sein d’un parcours labyrinthique.

 

Entre 2003 et 2013, Cognée en a déchiré des pages pour réaliser une copie de et sur la reproduction de l’œuvre. Cette peinture recouvrante voit l’artiste peindre un motif qui disparaît à mesure qu’il le copie et, plus encore, mettre à sa main une histoire des formes. Ce faisant, l’image source – celle d’une sculpture, d’une toile, d’une photographie ou d’une œuvre sur papier – (re)devient peinture. Cognée n’efface pas la mémoire de l’œuvre matricielle (qui demeure toujours reconnaissable), il ressuscite son pouvoir originel et explore son aura, presque religieuse. La peinture, comme une épiphanie…

 

L’installation adaptée pour les espaces du Musée Bourdelle offrira au visiteur une odyssée singulière au cœur non seulement de la création, majoritairement occidentale, mais aussi du marché de l’art, avec ses fulgurances et ses lacunes, ses icônes et ses secrets. Ce parcours dédaléen se conclura par la grande salle d’exposition où figureront une quinzaine de toiles inédites, tissant des liens formels entre les sculptures de Bourdelle et le règne végétal. Ces tableaux, associés à des sculptures anciennes de Philippe Cognée, disséminées dans le parcours, rappelleront l’importance du tropisme sculptural dans son œuvre, hantée par les formes archaïques et la prolifération des images. 




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