« Regarder et comprendre le monde d’un point de vue africain », tel est le défi lancé par N’Goné Fall, commissaire générale de la saison Africa2020 dans laquelle s’inscrit l’exposition Ce qui s’oublie et ce qui reste. Née de la collaboration entre le Musée d’Art Contemporain Africain Al Maaden (MACAAL) de Marrakech et le Musée national de l’histoire de l’immigration à Paris, l’exposition explore la notion de transmission à travers les œuvres de dix-huit artistes du continent africain et de ses diasporas.
À rebours des représentations colorées d’une supposée production artistique africaine, l’exposition oscille entre continuités et points de fracture. Elle tord les clichés d’une identité visuelle souvent associée au continent africain. Et loin de construire un ensemble uniforme, les œuvres se révèlent dans toutes leurs spécificités, facettes et complexité.
Peintures, tissages, sculptures, photographies, vidéos, installations, performances s’attachent autant aux échanges qu’aux fêlures, à ce qui est partagé qu’à ce qui est omis, effacé, rendu invisible et silencieux. À ce qui s’oublie et à ce qui reste