Le Musée de Montmartre propose une exposition qui explore les degrés et les différentes formes d’adhésion de femmes artistes et poètes, au mouvement surréaliste. Cinquante d’entre elles seront représentées dans le parcours, avec près de 150 œuvres exposées.
La fascination que Montmartre exerce sur les surréalistes est indéniable. C’est un quartier que les surréalistes arpentent, habitent et rêvent : un espace de fantasmes et de divertissements populaires. En révélant les travaux d’une cinquantaine d’artistes, plasticiennes, photographes et poétesses du monde entier, cette exposition invite à réfléchir non seulement à l’ambivalente position des femmes dans le surréalisme, mais aussi à la flexibilité, à la capacité d’un des courants majeurs du 20ème siècle d’intégrer du féminin en son sein.
Il s’agit autant de faire connaître des noms souvent négligés par l’histoire de l’art que de penser le surréalisme depuis sa dispersion géographique et ses marges, depuis la lointaine proximité que les femmes ont entretenue avec lui. Le point d’interrogation du titre dit le suspens qui sous-tend cette exposition, conçue comme une hypothèse plutôt que comme une démonstration. Elle propose un premier inventaire lacunaire et, pour une part, subjectif, pour tenter de cerner ce qui serait la part féminine du surréalisme.
L’exposition se déploie en 7 sections (Métamorphose, Nature, Séductions et féminité plurielle, Chimères, Architectures, Nuits intérieures, Abstractions) thématiques indépendantes de la chronologie de l’histoire du surréalisme après une première salle à vocation documentaire. Cette dernière offre un panorama des artistes et des poétesses évoquées tout en insistant sur les complicités qui les lient et la composante amicale d’une créativité féminine qui mêle fréquemment l’art et la vie.