François Chifflart, L’indocile


7 novembre 2024 — 23 mars 2025

maison de Victor Hugo à Paris

Expositions


Peintre d’histoire, maître de l’eau-forte, épris d’idéal en art autant qu’en politique, François Chifflart (1825- 1901) a connu un parcours atypique, entre espérance et désillusion, où le succès le dispute à l’échec.

 

Prix de Rome en 1851, malgré le succès des deux grands fusains qu’il présente au Salon de 1859, Chifflart, sans soutient de l’Etat, il peine à se faire connaitre et publie, comme moyen de communication novateur, un album de ses œuvres regroupant gravures et photographies. En 1867, on lui confie l’illustration des Travailleurs de la mer.

 

Admirant profondément Victor Hugo, il s’enflamme pour ce projet et se rend à Guernesey. Cette rencontre va être l’événement majeur de sa vie et sera suivie d’une longue correspondance, de dons d’œuvres ainsi que d’autres commandes d’illustrations qui font de lui le peintre le plus imprégné de l’œuvre du poète dans la seconde moitié du XIXe siècle.

 

Esprit indocile et sans concession, poursuivi par son « guignon », Chifflart est de plus en plus isolé et vit grâce à ses eaux-fortes, ses dessins pour la presse et ses illustration. Restant attachée aux thèmes et à l’ambition de la peinture d’histoire, mais régénérée par sa technique et sa veine lyrique, sa peinture a souvent été mal comprise. Pourtant Chifflart emporte les éloges des amateurs et des poètes Hugo, Gautier, Baudelaire. Une redécouverte.

Exposition en collaboration avec le musée de l’Hôtel Sandelin à Saint-Omer.

 

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Bio express

Né à Saint-Omer en 1825, François Chifflart se forme à l’École des Beaux-Arts de Paris, ville où il demeurera jusqu’à sa mort, en 1901. Son esprit indépendant et révolté contre l’académisme et le pouvoir en place a raison de la carrière prometteuse qui s’offrait à lui après l’obtention du grand prix de Rome en 1851. Cet admirateur de Hugo exprimera son talent dans les arts graphiques : aquafortiste hors pair, il participe par ses « improvisations sur cuivre » au renouveau de l’eau-forte ; dessinateur inspiré, il réalise des illustrations des Travailleurs de la mer en 1869, puis exécute les dessins pour Notre-Dame de Paris et La Légende des siècles, devenues depuis des icônes hugoliennes. Pour Le Monde illustré, il fixe aussi dans la mémoire collective les incendies parisiens de la Commune.




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